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Le grand jeu de la biennale

Alain Jouffroy - Paris - 1977

 

JULIO LE PARC : 1966-1977

 

« ...quels que soient les prix qui couronnent tel bon sculpteur anglais plutôt que tel grand sculpteur belge, tel bon peintre français plutôt que tel grand peintre suédois, il est toujours merveilleusement agréable de voir un peintre inconnu, disons Julio Le Parc, dont les journalistes disent avec aplomb qu'il est Argentin, d'ascendance française, qu'il a 37 ans et qu'il a fondé le Groupe de Recherche d'Art Visuel a Paris il y a six ans parce qu'ils l'ont lu dans le catalogue, que disais-je, il est toujours agréable de voir un peintre inconnu, et qui travaillait obscurément dans une équipe de bricoleurs de génie, se trouver, par la fatalité de contradictions capitalistes insurmontables, au faite de la gloire du jour au lendemain, porté en triomphe sur la Piazza San Marco comme un coureur cycliste par ses copains d'Amérique du Sud le soir de la proclamation, tandis que les Nord-Américains (comme disent ceux du Sud) trinquaient a leur défaite dans villa vénitienne ou ils se sont rassemblés avec femmes, maitresses, amis, yes-men, fanatiques et tutti quanti, tous d'accord pour se lamenter sur l'injustice du sort et la vanité d'un que Rauschenberg a pourtant bel et bien d puisqu'il a collaboré a la présentation d' œuvres au Consulat Américain de Venise, deux ans. »

 

" Le grand jeu de la Biennale" L'Œil, juillet-aout 1966

 

Julio Le Parc est un grand monsieur. II étonne et fait réfléchir.

 

Alain Jouffroy, 1977.

 

 

ATELIER LE PARC - 2014